S'entraîner régulièrement pour tester et améliorer les mesures de protection de la population

Mis à jour le 21/03/2018

La gestion d'une situation d'urgence nucléaire, parce qu'elle est susceptible d'affecter plusieurs domaines de la vie de la société, exige une réponse globale des pouvoirs publics, coordonnée par l'Etat. Au niveau départemental, c'est le préfet, garant de la protection des populations, qui met en oeuvre le plan particulier d'intervention (PPI) de la centrale de Golfech pour protéger les personnes et l'environnement en cas d'accident nucléaire dépassant les limites de la centrale.

En cas d’accident nucléaire, la centrale nucléaire de Golfech déclenche le Plan d’urgence interne (PUI) pour limiter le sinistre et éviter qu'il ne dépasse l'enceinte du site.

Si les conséquences dépassent l'enceinte de la centrale, une organisation de crise départementale se met en place à la préfecture de Tarn-et-Garonne afin d'assurer le premier niveau de réponse avant l'activation des dispositifs nationaux de gestion de crise (cellule interministérielle de crise).

Le préfet de Tarn-et-Garonne devient le directeur des opérations de secours et coordonne l'action des différents services pour les trois départements concernés : Gers, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne. Il décide, sur les recommandations de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), des mesures de protection de la population qui doivent être mises en oeuvre : il peut s'agir selon les situations de la mise à l’abri, de l’évacuation, de l’ingestion de comprimés d’iode.

Ses instructions sont mises en œuvre sur le terrain avec le concours des maires, premiers acteurs de la sécurité sur le territoire de leurs communes. Au travers de leurs plans communaux de sauvegarde (PCS), ils apportent aide et assistance à la population. Si les enfants sont à l’école, les chefs d’établissements scolaires les prennent en charge et mettent en oeuvre le plan particulier de mise en sûreté (PPMS).

Les plans d'urgence (P.U.I., P.P.I., P.C.S., P.P.M.S.) sont donc intimement liés et leur mise en oeuvre exige une coordination très étroite entre les différents acteurs concernés.

Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de préparer des plans d’urgence opérationnels et de les tester par des entraînements réguliers pour faire face aux situations imprévues et être prêts en cas d’accident.

Au moins une fois tous les cinq ans, les participants locaux et nationaux à la gestion d'une situation d'urgence nucléaire testent leurs plans d'urgence, leur coordination et la chaîne de décision. Ces exercices nationaux s'ajoutent aux exercices réguliers organisés chaque année au niveau local par la centrale avec les services opérationnels de sécurité et de secours ainsi qu'avec la préfecture.

Au delà du rôle de l'exploitant et des pouvoirs publics, la population a également un rôle à jouer : en s’appropriant les mesures de protection de la population et en respectant les consignes de sécurité qui seraient données en cas d’accident, elle contribue au bon déroulement des opérations de secours.

C'est pourquoi l'exercice des 27 et 28 mars prochain poursuit un double objectif : d'une part, un objectif opérationnel puisqu'il s'agit pour EDF et les pouvoirs publics de vérifier à nouveau l'efficacité de l'organisation de crise et des plans d'urgence et d'autre part, un objectif d'information, par le biais d'actions pédagogiques sur le terrain, pour rappeler à la population la conduite à tenir en cas d'accident.

Pour en savoir plus...

Pierre Besnard, préfet de Tarn-et-Garonne