Exercice de la police de l'eau
Le Code de l’environnement, article L210-1, dispose que «l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation». Sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels sont d’intérêt général.
Dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis, «l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous.».
Pour veiller au respect de ces principes, la «police de l’eau» réglemente les installations, ouvrages, travaux ou activités (appelés IOTA) qui peuvent avoir un impact sur la santé, la sécurité, la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques.

La police de l'eau a deux fonctions :
• La police administrative, sous autorité du Préfet, par adoption d’arrêtés préfectoraux :
√ instruit, suit et révise les demandes d’autorisation et de déclaration relatives à la loi sur l’eau, vérifie à la fois la régularité administrative et analyse la pertinence des mesures proposées pour réduire l’incidence du projet sur l’environnement, voire sur la sécurité publique.
√ fixe les prescriptions visant à limiter les atteintes à la ressource en eau et aux milieux aquatiques.
√ contrôle la bonne mise en oeuvre des prescriptions et propose des sanctions administratives en cas de constat d’infraction.
• La police judiciaire, sous autorité du Procureur de la République, par le biais de procès-verbaux :
√ veille au respect de la réglementation par des contrôles sur les installations, ouvrages, travaux et activités liés au milieu aquatique.
√ sanctionne les contrevenants.
Seuls les agents assermentés et commissionnés disposent d’un pouvoir de police judiciaire.
Qu’est-ce qu’une ICPE ?
Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont «toutes les installations (usines, ateliers, dépôts, chantiers), pouvant présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, l’environnement, la conservation des sites et des monuments, ainsi que des éléments du patrimoine archéologique.» Il existe environ 500 000 installations classées en France. Les activités relevant de la législation des ICPE sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’Autorisation d'Enregistrement ou de Déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés. Cette «nomenclature ICPE» est distincte de la «nomenclature Eau». Elle est réglementée par le titre V du Code de l'Environnement.
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